éMISSIONS DE GAZ À EFFETS DE SERRE ​

DÉCRYPTAGE | Les effets des changements climatiques et notamment l’impact des Gaz à Effets de Serre (GES) sont dissociés dans le temps et dans l’espace. Il apparaît nécessaire de prendre la mesure de l’interaction entre, d’une part, la contribution des Pays de la Loire à l’effet de serre, et d’autre part, les évolutions climatiques globales et leurs répercussions pour la région.

Une région fortement contributrice à l'effet de serre

Au total, l’empreinte carbone de la région des Pays de la Loire avoisine 60 MteqCO2.

Si les émissions de GES, rejetées à l’échelle des Pays de la Loire, n’ont pas d’impacts directs sur l’évolution du climat de la région, la trajectoire fixée par l’Accord de Paris lui impose néanmoins de réduire drastiquement son empreinte carbone. Pour y parvenir, une analyse détaillée de sa contribution à l’effet de serre est donc indispensable.

En 2018, les Pays de la Loire ont relâché dans l’atmosphère 31 millions de teqCO2. Rapporté à l’échelle de la population régionale, le niveau d’émission ligérien s’élève donc à 8,2 teqCO2 par habitant. Or à ce premier volume de GES émis depuis la région, il convient aussi d’associer les émissions indirectes de la région estimées en 2014 à 33 MteqCO2.

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Le poids de l’élevage et de la dépendance aux énergies fossiles

Dans le détail, l’agriculture représente à elle seule 28 % des émissions régionales directes de GES (2018). Avec 26 % des émissions de GES en 2018, le transport routier constitue le deuxième émetteur de GES dans les Pays de la Loire devant le secteur de l’industrie et celui de la production d’énergie qui représentent chacun 16 % des émissions régionales.[REF]

Tout en soulignant l’importance de l’élevage bovin et l’intensité énergétique des activités économiques, l’analyse des émissions régionales pointe également l’augmentation du nombre d’habitants — de 7,5 % sur la dernière décennie — en même temps qu’elle révèle la forte dépendance énergétique du territoire aux énergies fossiles. En 2018, les Pays de la Loire ont consommé 92 TWh d’énergie finale, soit 24,3 MWh par Ligérien. [REF] Or à eux seuls, les produits pétroliers représentaient 64 % de ces volumes, dont 44 % pour le pétrole et 20 % pour le gaz naturel. À l’inverse et en dépit d’une progression marquée, la part des énergies renouvelables ne dépassait pas 13 % de l’énergie finale consommée (contre 7,5 % en 2008). [REF]

Enfin, l’analyse des émissions régionales sur la durée révèle trois autres points saillants :

  • Le recul des émissions directes de 10,8 % entre 2009 et 2018 grâce, notamment, à une moindre consommation de charbon à la centrale thermique de Cordemais[REF] ; 
  • La baisse de la consommation d’énergie par habitant de 4 % entre 2009 et 2018 qui répercute les actions engagées dans les bâtiments, les transports et l’industrie pour améliorer l’efficacité des systèmes énergétiques[REF] ; 
  • Une baisse de 4,5 % des émissions directes issues de l’agriculture entre 2009 et 2018, mais une hausse de 4,2 % de celles issues du transport routier qui traduit l’augmentation de la population et de la circulation sur la période tout comme l’augmentation de la consommation énergétique totale (+ 2,8 %).[REF]