BIODIVERSITÉ
DÉCRYPTAGE | Perturbation des écosystèmes, acidification des océans, disparition d’espèces…La crise climatique perturbe et menace la biodiversité. Les Pays de la Loire ne sont pas épargnés : l’altération des milieux naturels de la région affaiblit fortement la biodiversité locale.
40 % des poissons, 30 % des oiseaux et amphibiens et 24 % de la flore se trouvent menacés d’extinction.
À la faveur d’un climat accueillant, de l’omniprésence de l’eau et de paysages variés, la région des Pays de la Loire constitue une réserve de biodiversité animale et végétale remarquable à l’échelle de l’Hexagone.
On observe par exemple que les zones humides du territoire offrent un cadre privilégié à la migration de nombreuses espèces d’oiseaux et à la présence d’invertébrés. De leur côté, les zones bocagères et les prairies de la région participent aux corridors écologiques régionaux, indispensables au fonctionnement global des milieux et aux déplacements des espèces. Cependant, sous l’effet d’une pression anthropique déjà forte et encore aggravée par les changements climatiques, l’altération des milieux naturels de la région y affaiblit aujourd’hui fortement la biodiversité et les autres services rendus par les écosystèmes :
- Les services d’approvisionnement en denrées alimentaires, fibres végétales, eau potable, bois d’œuvre… ;
- Les services culturels liés aux activités récréatives diverses ;
- Les services de régulation pour limiter l’érosion des sols et les inondations, mais aussi pour préserver la qualité de l’eau et faire face aux variations climatiques.
Déjà, 40 % des poissons, 30 % des oiseaux et amphibiens, 24 % de la flore, 21 % des reptiles et 10 % des mammifères se trouvent menacés d’extinction sous l’effet conjugué de la modification et du recul des milieux naturels dans la région, de la détérioration des ressources en eau, de l’altération des zones humides, du développement d’espèces exotiques envahissantes ou encore de l’extension de l’agriculture intensive.[REF]
Parallèlement, on observe au large des côtes que les changements climatiques accélèrent le déplacement des espèces marines qui progressent six fois plus vite vers le nord du globe que les espèces terrestres. Ainsi, c’est donc aussi tout le secteur de la pêche le long des côtes atlantiques qui pourrait être affecté dans les années qui viennent.